La cuisine japonaise
La cuisine
japonaise est une cuisine raffinée, aux saveurs
subtiles et variées.
Bien qu'établie autour de seulement quatre
ingrédients majeurs: le riz, le poisson, le soja
et les pâtes, elle offre une grande diversité de
plats originaux parmi lesquels chacun pourra
aisément trouver son plaisir culinaire. Les
Japonais étant généralement très sensibles aux
changements de saison; ils utilisent surtout les
produits de saison pour cuisiner (kisetsu ryôri).
Comme de
nombreux aspects de la culture japonaise, la
cuisine japonaise s'est développée en important
de l'étranger des produits et des recettes.
Ainsi, la culture du riz, le thé, la sauce de
soja et le tôfu sont quelques exemples
d'emprunts japonais à la culture chinoise.
Aussi, lorsque les échanges avec les Européens
débutèrent au milieu du 16e siècle, les Japonais
enrichirent leur cuisine de nouveaux produits et
de nouveaux modes de cuisson. Les Hollandais
leur firent découvrir le maïs, les pommes de
terre et les patates douces. Et les Portugais
leur enseignèrent l'art de la friture.
Ce n'est que vers la fin du 19e siècle que la
viande fit son entrée dans les recettes de
cuisine japonaises...
Au Japon, la cuisine est un véritable art, très
fortement représenté. Des émissions de télé aux
mangas, elle est omniprésente et témoigne de
l'engouement des Japonais pour les plaisirs de
la chère. Aujourd'hui, on parle même de
"kuidoraku", une nouvelle voie (la gourmandise)
qui conjugue sociabilité et plaisir des sens.
Loin des préceptes du zen auquel les Occidentaux
ont volontiers tendance à associer
systématiquement les Japonais, on se rend compte
qu'en réalité ils ont l'appétit joyeux et
apprécient la bonne chère. L'importance - très
haute - qu'ils attachent à l'art culinaire est
symbolisé par un met de choix: le fugu (poisson
globe) qui contient de la tétrodotoxine, une
substance mortelle. Autrement dit, le plaisir du
sens gustatif nécessite parfois une dose
d'excès: un fugu mal préparé et c'est un aller
simple pour le paradis, des gourmets bien
entendu.
Menu
Introduction
Les pâtes
Les plats de poisson
Les plats de viande
Domburimono
Les desserts
Autres plats
Les boissons
introduction
La cuisine japonaise est une
cuisine raffinée, aux saveurs subtiles et
variées.
Bien qu'établie autour de seulement quatre
ingrédients majeurs: le riz, le poisson, le soja
et les pâtes, elle offre une grande diversité de
plats originaux parmi lesquels chacun pourra
aisément trouver son plaisir culinaire. Les
Japonais étant généralement très sensibles aux
changements de saison; ils utilisent surtout les
produits de saison pour cuisiner (kisetsu ryôri).
Comme de nombreux aspects de la culture japonaise,
la cuisine japonaise s'est développée en
important de l'étranger des produits et des
recettes. Ainsi, la culture du riz, le thé, la
sauce de soja et le tôfu sont quelques exemples
d'emprunts japonais à la culture chinoise.
Aussi, lorsque les échanges avec les Européens
débutèrent au milieu du 16e siècle, les Japonais
enrichirent leur cuisine de nouveaux produits et
de nouveaux modes de cuisson. Les Hollandais
leur firent découvrir le maïs, les pommes de
terre et les patates douces. Et les Portuguais
leur enseignèrent l'art de la friture.
Ce n'est que vers la fin du 19e siècle que la
viande fit son entrée dans les recettes de
cuisine japonaises...
La cuisine japonaise s'articule autour des mêmes
composantes que notre cuisine occidentale à
certaines variantes près:
Le poisson: Les Japonais consomment beaucoup de
poisson. Celui-ci est est généralement mangé
crû. Cependant, dans diverses recettes, on le trouve bouilli, frit,
grillé, séché ou encore en saumure. Les poissons couramment consommés sont le
thon, le saumon, la
bonite, diverses espèces de maquereaux, le cabillaud, la
limande, et la daurade (un poisson de bon
augure selon une croyance populaire...).
Trois poissons sont particulièrement appréciés des gourmets
japonais: l'anguille et la loche, généralement consommés en été, et le
fugu, le fameux tétrodon, ou poisson-globe, pêché seulement en
hiver.
En dehors du poisson, les Japonais consomment beaucoup d'autres produits de la
mer.
Le riz: Le riz est un ingrédient essentiel de la
cuisine japonaise. C'est si vrai que le mot japonais courant pour désigner
le repas: "gohan", signifie "riz"!
Le riz est préparé classiquement en le faisant cuire à l'eau. Depuis
longtemps, les Japonais utilisent un autocuiseur ("rice cooker") pour
préparer leur riz quotidien. A la table japonaise, le riz est le plus souvent nature servi dans un bol en
portions individuelles. Parfois le riz est accommodé "à la cantonaise", c'est-à-dire frit et mélangé à des
morceaux de porc grillé, des petits pois, des oignons blancs et de
l'omelette.
Au Japon, le riz n'est pas seulement
utilisé bouilli en cuisine. En effet, pilé, il entre dans la composition de divers gâteaux
salés (sembei) ou sucrés (mochi). De plus, par fermentation, il fournit un vinaigre blanc et une boisson
alcoolisée: le sake.
Les légumes: Dans la cuisine japonaise, on trouve pratiquement tous les légumes consommés en
Occident. A côté de ces légumes communs, les Japonais cuisinent des légumes plus spécifiques à la
cuisine asiatique. Ces légumes sont entre
autres: le chou chinois (hakusai), les pousses de bambou, daikon (une sorte de
gros radis blanc), divers champignons (matsutake, shiitake, enokidake,
shimeji, etc...), les crosses de fougères, les racines de lotus, les noix de gingko, diverses variétés d'algues
et les feuilles de chrysanthèmes.
Le soja: Depuis toujours, les Japonais ont tiré des produits de la
mer et du soja les protéïnes nécessaires à leur équilibre
alimentaire. Le soja en branche est couramment utilisé
comme ingrédient pour composer des salades et comme légume ou garniture
dans diverses recettes. Il entre aussi dans la composition de nombreux
produits alimentaires courants comme le tôfu, le shôyu, le miso, le
nattô et le kinako.
Le tôfu est un pâté de soja obtenu par
macération de soja dans l'eau. Il se forme une pâte que l'on égoutte dans
un linge fin. Le lait ainsi obtenu (tônyû) est coagulé à l'aide d'un agent
coagulateur (nigari) pour donner une sorte de fromage blanc au goût
fade. Le tôfu est consommé frais, bouilli, grillé ou frit dans de nombreux
plats japonais.
Le shôyu est une sauce de couleur noire
composée de soja et de blé fermentés, de sel et d'eau. C'est un assaisonnement indispensable de la
cuisine japonaise. Il existe plusieurs sortes de shôyu selon
leur âge, leur degré de fermentation et leur région de production.
Le miso est une pâte de couleur brune
obtenue par fermentation d'un mélange de haricots de soja bouillis, de
riz, et de blé. Il sert de condiment dans les salades, les soupes (miso
shiru) et entre dans la composition de diverses sauces.
Nattô* est une sorte de fromage au goût
fort obtenu par fermentation de soja bouilli à l'aide d'une levure appelée
nattôkin. On le mange généralement avec du riz après l'avoir mélangé à du shôyu
et un peu de moutarde.
Le kinako est une poudre de haricots de
soja grillés et pilés. Cette poudre sert à l'enrobage des gâteaux japonais
(wagashi).
Les algues: Contrairement aux cuisines occidentales*, la
cuisine japonaise utilisent largement les algues, les "légumes de
la mer". Elles sont préparées fraîches en salade, bouillies, séchées ou
encore légèrement grillées. Parmi une vingtaine d'espèces d'algues comestibles, trois sont couramment utilisées: l'algue kombu (une variété de varech), l'algue wakame de couleur verte foncée et l'algue nori (une variété de laminaire) de couleur
noire violacée.
Les algues wakame sont surtout servies fraîches en
salade. Les algues kombu sont généralement vendues séchées sous forme de
feuilles et sont utilisées pour relever le goût de certains
bouillons.
Quant aux algues nori elles sont employées séchées en feuilles pour
envelopper les sushi (onigiri, makizushi). Certaines variétés d'algues nori sont servies en salade ou
servent de garniture aux plats de poisson crû (sashimi).
L'algue brune (hijiki) est aussi appréciée. Les Japonais la font frire
et la mangent en salade avec du tôfu (pâte de soja). La gélose, ou agar-agar, est une sorte de gomme que le Japonais
préparent à partir d'une algue appelée tengusa (une variété de nori). Ce
produit sert de gélifiant en cuisine et son usage est très répandu dans
l'industrie mondiale de l'alimentation.
les nouilles
La cuisine japonaise est riche de nombreuses
recettes mettant en valeur des pâtes aux goûts
variés. Généralement les pâtes baignent dans un bouillon et sont consommées
aussi bien chaudes que froides.
Les râmen sont des nouilles chinoises très
populaires au Japon. Elles sont préparées à partir d'une pâte
composée de farine de blé, d'oeuf, de sel et d'eau. Typiquement un plat de râmen se compose de
nouilles chinoises bouillies placées dans un bol contenant une soupe faite
à partir d'os de porc ou de poulet. La soupe est assaisonnée avec du shôyu, du miso ou tout simplement
avec du sel. Divers autres ingrédients peuvent alors être ajoutés au
bouillon: des épinards, des lamelles de bambou, des tranches de kamaboko,
une tranche de porc grillé, etc... Il existe un grand nombre de recettes de râmen
selon les ingrédients que l'on additionne à la recette de base. De
plus les variantes régionales sont nombreuses; on appréciera notamment les
délicieuses râmen de Kyûshû au bouillon épais...
Les soba sont des nouilles faites à partir de
farines de sarrasin et de blé. Ces nouilles, fines et de couleur
brune, sont consommées aussi bien froides que chaudes.
Mori soba est un plat de soba froides. Les
nouilles sont présentées étalées sur une petite natte de bambou placée
dans une boîte laquée. Parfois les soba sont recouvertes de lanières d'algues nori séchées et
salées (zaru soba).
A côté des soba, sont habituellement servis des rondelles de poireau,
du wasabi (raifort japonais) et le bouillon de shôyu dans lequel les soba
ont été bouillies. Pour manger les soba, on mélange dans un petit bol le bouillon, le
wasabi et les morceaux de poireau. Puis, dans le mélange obtenu, on trempe
les soba avant de les manger.
Kitsune soba est un plat de soba chaudes.
Les nouilles baignent dans un bouillon chaud accompagnées de morceaux de
poireau et de tôfu frit. Une variante de ce plat est tanuki soba dans lequel les soba sont recouvertes de
petits morceaux de pâte à beignets frite. En prenant les kitsune soba comme base on prépare
tsukimi soba en ajoutant un oeuf crû au-dessus des
nouilles, tempura soba en ajoutant des beignets de
grosses crevettes, et kamo namban soba en
ajoutant des lamelles de canard ou de poulet bouilli.
Okame soba est un plat de soba chaudes très
riche. Au-dessus des soba baignant dans un bouillon de shôyu sont ajoutés
divers ingrédients formant le visage d'Okame, un personnage féminin du
kyôgen. Deux morceaux de yuba représentent ses yeux, un champignon
shiitake sa bouche, deux minces tranches de kamaboko ses joues. Ce plat
contient aussi des épinards, du trèfle et de l'omelette.
Yaki soba est un plat de nouilles chinoises
sautées. On prépare généralement ce mets en faisant sauter les nouilles
chinoises avec différents ingrédients: du chou chinois, des crevettes, des
pousses de bambou, des morceaux de carotte, de porc et de calmar, des
champignons. Les yaki soba sont parfois présentées avec un oeuf dur ou crû...
A la Saint Sylvestre, il est de tradition
au Japon de manger des toshikoshi soba. Selon
une croyance populaire, ces longues nouilles sont censées assurer une
longue vie à ceux qui les consomment.
Les sômen sont des nouilles faites à partir d'une
farine de blé. Ces nouilles blanches ressemblent aux udon mais sont
beaucoup plus fines. Elles sont généralement consommées
froides. Pour les préparer il suffit de les faire cuire deux à trois minutes
dans de l'eau salée à ébullition. Puis après les avoir égouttées et
rincées à l'eau froide, on les sert dans un bol avec quelques
glaçons. Au Japon, les sômen sont très populaires en été, tout comme les hiyamugi, des nouilles semblables
aux sômen mais légèrement plus épaisses.
Les udon sont des nouilles faites à partir de
farine de blé. Ces nouilles blanches sont généralement consommées
chaudes.
Kamaage udon est le plat d'udon le plus
simple. Les nouilles sont servies chaudes, traditionnellement dans un
récipient en bois de forme cylindrique. A côté de ces nouilles sont aussi servis des rondelles de poireau, des
morceaux de gingembre, des copeaux de bonite séchée et le bouillon de
shôyu dans lequel les udon ont été bouillies.
Kitsune udon est un plat d'udon chaudes.
Les nouilles baignent dans un bouillon chaud accompagnées de morceaux de
poireau et de tôfu frit. Une variante de ce plat est tanuki udon dans lequel les udon sont recouvertes de
petits morceaux de pâte à beignets frite. En prenant kitsune udon comme base on prépare tsukimi udon en ajoutant un oeuf crû au-dessus des
nouilles, tempura udon en ajoutant des beignets de
grosses crevettes, et kamo namban udon en
ajoutant des lamelles de canard ou de poulet bouilli.
Okame udon est un plat d'udon chaudes très
riche. Au-dessus des nouilles baignant dans un bouillon de shôyu sont
ajoutés divers ingrédients formant le visage d'Okame, un personnage
féminin du kyôgen. Deux morceaux de yuba représentent ses yeux, un
champignon shiitake sa bouche, deux minces tranches de kamaboko ses joues.
Ce plat contient aussi des épinards, du trèfle et de l'omelette.
Nabeyaki udon est un plat d'udon que l'on
prépare habituellement en hiver. Dans une marmite en terre cuite (donabe) on fait mijoter les nouilles
dans un bouillon du shôyu avec des épinards, des tranches de kamaboko, des
champignons, un oeuf et des morceaux de fu (des gâteaux de gluten de
blé).
Gyôza et shûmai sont des raviolis chinois.
La farce de ces raviolis est un mélange de légumes et de viande
pilée.
Les gyôza sont frits dans de l'huile alors que les
shûmai sont cuits à la vapeur. Couramment on consomme les gyôza assaisonnés avec une sauce épicée:
râyu, un mélange d'huile de sésame et de poivre de Cayenne auquel on
ajoute un peu de vinaigre et du shôyu.
Les shûmai s'accompagnent de
shôyu relevé par un peu de moutarde.
Shûmai et gyôza sont souvent servis pour accompagner un plat de yaki
soba ou un bol de râmen; dans ce dernier cas les raviolis peuvent être
directement ajoutés au bouillon.
les poissons
Les Japonais consomment énormément de
poisson et de fruits de mer. Le poisson est accommodé bouilli,
grillé, frit et aussi, le plus souvent, crû. Lorsqu'il est consommé crû,
la plus importante qualité du poisson est sa fraîcheur.
Sashimi est un plat de filets de poisson
crû. Les tranches de poisson sont accompagnées de daikon râpé et
l'assaisonnement est du shôyu auquel on mélange du wasabi (raifort
japonais). Les poissons couramment servis en sashimi sont: le thon, la
bonite, le saumon et la daurade... Une présentation artistique du sashimi est sugata
zukuri dans laquelle le poisson est présenté entier et souvent
encore vivant!
Un plat de sashimi très apprécié des gourmets japonais et le fugu sashimi.
C'est un plat composé de fines lamelles de fugu, le célèbre
poisson-globe qui sécrète un poison mortel
(tétrodotoxine). A signaler aussi que sa préparation ne peut s'effectuer que
dans un restaurant dont le cuisinier est agréé
par le ministère de la Santé.
Sushi est sûrement le mets japonais le plus
connu hors du Japon. Et au Japon, ce plat est très populaire. Succinctement le sushi est une boulette de riz et
de poisson.
D'une manière plus détaillée, le sushi se compose d'une boulette de
riz, dont le goût est relevé par du vinaigre de riz sucré et salé
(sushizu), d'une pointe de wasabi et d'une tranche de
poisson. Le poisson peut être remplacé par des oeufs de poisson, un morceau de
fruit de mer ou d'omelette. Parfois le sushi est entouré d'une feuille d'algue nori séchée pour
soutenir la garniture. Des fines rondelles de gingembre vinaigré appelées gari permettent de
se rafraîchir le palais entre chaque sushi... Les sushi décrits ci-dessus sont les plus répandus: les nigirizushi.
Le makizushi est un sushi roulé dans une
feuille d'algue nori et découpé en rondelles. Le plus souvent la garniture
du riz est alors du thon ou des lamelles de concombre.
Le temakizushi est une variante du
makizushi. Le rouleau a cette fois une forme de cône.
Chirashizushi est un mets populaire,
souvent préparé dans les foyers japonais. Pour préparer ce mets on met dans un bol ou une boîte en bois laqué du
riz sushi. Puis, sur le riz on ajoute selon son goût des tranches de poisson crû,
des tranches de kamaboko, des morceaux de fruits de mer, des pousses de
bambou, des champignons, des morceaux de racine de lotus, de concombre,
d'omelette, etc...
Tempura est un plat originaire du Portugal.
Ce plat fut introduit au Japon au
16e siècle lorsque les premiers
missionnaires chrétiens débarquèrent dans l'archipel japonais. Ce n'est
cependant qu'au début du 19e siècle que la tempura devint populaire dans
tout le Japon; elle fit son apparition dans les menus des vendeurs
ambulants de plats cuisinés.
Aujourd'hui la tempura est un classique de
la cuisine japonaise. La tempura est un assortiment de beignets de
fruits de mer, de petits poissons et de
légumes. Du daikon râpé et du shôyu sont généralement servis pour accompagner
la tempura.
L'anguille (unagi) est
au Japon un mets pour fins gourmets. Ce poisson, vendu très cher,
est particulièrement apprécié en été; on dit que manger de l'anguille en
été permet de se protéger contre les méfaits de la chaleur. Une préparation populaire de l'anguille est unajû.
Dans une boîte en bois laqué on met du riz sur lequel on place des
brochettes de filets d'anguilles cuits au feu de bois. Ces brochettes (kabayaki) sont préparées en faisant griller au feu de
bois des filets d'anguilles enduits d'une sauce épaisse à base de
shôyu.
D'autres parties de l'anguille sont parfois aussi proposées en
brochettes...
La loche, qui est d'un prix plus abordable, est aussi un poisson prisé par les gourmets
japonais. Et tout comme l'anguille, les Japonais lui prêtent des
propriétés aphrodisiaques.
Au Japon, le
poisson n'est pas seulement consommé crû, il est aussi apprécié grillé. En particulier, pour le repas du jour de l'an, du saumon et de la
daurade, enduits de shôyu puis grillés, sont traditionnellement servis à
table en guise de bon présage.
Les viandes
La viande fit son apparition dans la cuisine japonaise vers la fin du
19e siècle, peu après l'ouverture du pays aux influences
occidentales. Les plats japonais à base de viande sont presque
tous des recettes d'origine étrangère. Ils ont cependant été
adaptés aux goûts des Japonais avant d'être adoptés.
Au Japon, les
viandes les plus consommées sont celles de porc, de poulet et de boeuf. Les Japonais mangent très
rarement du mouton, du cheval, du lapin ou encore des oiseaux.
Le poulet est généralement servi en
brochettes (yakitori), en croquettes ou émincé dans diverses préparations
culinaires. Le plus souvent, le porc est
préparé sous forme de croquettes (korokke), de fritures (furai, tonkatsu)
ou de brochettes. Le boeuf, qui est une viande très chère au
Japon, est souvent vendu sous forme de fines lamelles. Il est généralement consommé grillé (sukiyaki) ou bouilli
(shabu shabu). Quant aux oeufs, ils sont le plus
souvent servis sous forme d'omelette (tamagoyaki). Parfois des oeufs crûs
battus accompagnent divers plats de viande.
Nabemono est une façon toute japonaise d'accommoder les viandes.
Il fit son apparition à la fin du 19e siècle lorsque la viande fut
introduite dans le régime alimentaire des Japonais. Nabe est le mot japonais pour marmite et nabemono
désigne les fondues japonaises.
La plus populaire des fondues japonaises est sans
doute sukiyaki. La recette de cette fondue est très simple: dans le nabe on fait
mijoter des légumes, des champignons, du tôfu, des lamelles de boeuf et
des shirataki (des nouilles préparées à partir d'amidon de
konnyaku). Le tout est arrosé d'une sauce appelée warishita (un mélange de mirin,
de sucre et de shôyu).
Shabu shabu est une fondue semblable à
sukiyaki. Cependant les ingrédients sont cuits dans un
bouillon. Shabu shabu est toujours accompagnée des deux sauces gomadare (sauce
épaisse au sésame) et ponzu (mélange de shôyu, dashi et le jus d'un
citron ou d'une orange amère).
Yose nabe est une fondue japonaise très
riche. En effet, pour la préparer on fait mijoter non seulement des
légumes, du tôfu, des champignons, et du poulet, mais aussi du chou chinois, des pousses de bambou, des noix de gingko,
du poisson et des fruits de mer. Des nouilles épaisses (udon) sont parfois
ajoutées dans la marmite pour n'être mangées qu'en dernier. Yose nabe est surtout consommé en hiver...
Les lutteurs de sumô ont l'habitude de se préparer une fondue qui leur
est propre: chanko nabe. Ce nabemono se compose
d'un bouillon dans lequel ils ajoutent des légumes, des champignons, de la
ciboule, du tôfu, du poisson et de la viande. En fait les ingrédients
varient selon les saisons.
Pour relever le goût du bouillon les
sumôtori y ajoutent souvent du shôyu, du miso ou encore du sake.
Il existe beaucoup de recettes régionales de
nabemono. Et toutes ne contiennent pas forcément de la viande. Il
existe, par exemple, une fondue d'huîtres (kaki nabe).
Le plus populaire des raisumono est sans doute
karê raisu. Il se compose de morceaux de viande mélangés à une sauce au curry
servis sur du riz. Ce plat est toujours accompagné de petits légumes
épicés et saumurés.
Omu raisu est un mélange de riz et de
morceaux de poulet enveloppé dans une omelette. Ce plat est généralement assaisonné avec du ketchup.
Hayashi raisu est en quelque sorte une
variante du karê raisu. La viande est cette fois du boeuf hâché puis frit
avec des oignons dans du beurre. La sauce est un mélange de ketchup et de
shôyu.
Yakiniku (littéralement "viande grillée")
est un mets originaire de Corée. Comme son nom l'indique en Japonais, ce
plat consiste en de la viande
grillée. En fait, la viande est marinée avant d'être présentée sur la table. A
table, chaque convive trempe son morceau de viande dans une sauce épicée
avant de la faire griller sur une plaque chauffante. Yakiniku est généralement servi avec bibimba et
kimuchi, des mets coréens.
Bibimba est une portion de riz placée dans
un bol et surmontée de morceaux de légumes et de viande
émincée. La garniture est toujours mélangée au riz avant d'être
consommée.
Kimuchi est du chou chinois et
des concombres baignant dans une sauce "salade" très
épicée.
Tonkatsu est une version toute japonaise
d'une recette occidentale de la viande
panée. Dans la recette japonaise, une côtelette de porc panée est frite,
découpée en tranches puis présentée dans une assiette accompagnée de chou
chinois râpé et d'un peu de moutarde. Une sauce épaisse, proche de la sauce Worcester, est toujours servie
avec tonkatsu.
Yakitori signifie littéralement en Japonais
"poulet grillé". Ce terme désigne
dans la cuisine japonaise les brochettes de poulet
grillé sur feu de bois. Le yakitori est très populaire au Japon et est aussi très apprécié en
dehors du Japon. Dans la recette japonaise des brochettes de poulet, toutes les parties
du poulet sont employées: la chair, le coeur, le foie, la peau,
etc... La sauce dont les brochettes sont d'abord enduites avant d'être
grillées est soit une préparation à base de miso et de poivre rouge (tare)
soit un mélange de shôyu, de mirin (sake doux) et de sucre (sauce
teriyaki). Du shôyu, du poivre et du sel servent couramment
d'assaisonnement.
Korokke est le mot japonais pour croquette,
un mets importé d'Europe et adapté au Japon au goût des
Japonais. Les croquettes japonaises sont préparées à partir d'un mélange de
purée de pommes de terre, d'oignons et de morceaux de viande
sautés. Parfois du curry est utilisé pour relever le goût des
croquettes. Les korokke sont généralement accommodées avec du riz en sauce. Les
Japonais les mangent aussi en sandwich (korokke bâgâ).
Kushikatsu sont des brochettes de
croquettes d'oignons et de viande de porc.
Les domburimono
Domburimono est un terme générique pour
désigner des plats japonais composés d'une portion de riz surmontée de
poisson, de viande ou d'une omelette, le tout placé dans un bol en
porcelaine (domburi) avec quelques légumes.
Ce mets s'accompagne d'une
sauce légère préparée en mélangeant du shôyu, du sel et du mirin (sake
doux).
Katsudon est un domburimono dont la
garniture du riz est composée d'une côtelette de porc panée frite,
d'omelette et d'oignons frits. Katsudon est très certainement le plus populaire des
domburimono.
Chazuke n'est pas à proprement parler un
domburimono. C'est plutôt une recette qui permet
d'accommoder rapidement un reste de riz. Pour réaliser ce plat, on met une portion de riz dans un bol; le riz
est arrosé de thé vert ou d'un bouillon de shôyu.
La garniture peut
être une tranche de saumon crû (sake chazuke),
des morceaux de daurade (tai chazuke), des
feuilles d'algue nori séchées et salées (nori
chazuke) ou encore des oeufs de cabillaud en saumure (tarako chazuke).
Des copeaux d'algue nori séché
peuvent éventuellement servir de décoration...
Chûkadon est une recette chinoise de
domburimono. La garniture du riz est préparée en faisant sauter des légumes
(carottes, oignons, chou chinois, pousses de bambou, champignons, etc...),
des morceaux de calmar, du poulet et des crevettes. Le tout est ensuite assaisonné avec une sauce domburi épaissie à
l'aide d'amidon de violette (katakuniko).
Tendon est un domburimono dont la garniture
est composée de tempura, c'est-à-dire des légumes, du poisson et des
crevettes panés et frits. Une boîte en bois laqué est parfois utilisée à la place du bol en
porcelaine. Dans ce cas, le plat s'appelle tenjû et est plus cher que
tendon car les ingrédients de la tempura sont sélectionnés avec un plus
grand soin.
Oyakodon est un domburimono dont la
garniture est composée d'une omelette au poulet. Cette omelette est
préparée en faisant cuire des morceaux de poulet et d'oignon dans un oeuf
battu, le tout arrosé de sauce domburi. "Oya" signifie en Japonais parent et "ko" enfant; c'est pourquoi ce
plat, réunissant du poulet et un oeuf, s'appelle oyakodon!
Une variante de cette recette est sake
oyakodon dans laquelle du saumon crû et des oeufs de saumon
remplacent le poulet et l'oeuf.
Les desserts
Le repas traditionnel
japonais ne comporte pas de dessert. De fait,
les gâteaux japonais (wagashi) sont le plus
souvent consommés au cours de réunions festives
et à l'heure du thé. Comparée à la pâtisserie
européenne, la pâtisserie japonaise est très peu
développée. Elle offre cependant quelques
délices originaux comme les gâteaux fourrés à la
confiture de haricots rouges ou blancs.
Depuis les origines, un gâteau (okashi) est
souvent servi avec le thé au cours de la
cérémonie du thé. Ce gâteau doit prolonger le
goût du thé vert et en atténuer l'amertume.
L'okashi est toujours présenté artistiquement.
Sa forme, sa couleur et sa texture participe de
l'esthétisme zen propre à la cérémonie du thé.
Une caractéristique que l'on retrouve dans la
pâtisserie japonaise d'aujourd'hui...
Namagashi
sont des gâteaux japonais dont la pâte s'élabore
généralement à partir de riz glutineux (mochi
gome). La plupart des namagashi sont fourrés à
la confiture de haricots (azuki an).
Le
plus simple de ces gâteaux est le mochi qui est
une galette de mochi gome pilé.
Lorsque
le mochi est fourré à la confiture de haricots
on a un daifuku. Ce gâteau est très populaire
tout comme le manjû dont la pâte est préparée à
partir de farine de blé et cuite à la vapeur. Il
existe différentes variantes de daifuku selon
les ingrédients ajoutés à la pâte mochi et à l'azuki
an (morceaux de fruit, thé, crème), et selon
l'enrobage utilisé (kinako, sésame, etc...).
Yôkan
est une sorte de pâte de fruit préparée à partir
de différentes recettes de confiture de haricots
rouges ou blancs. Les yôkan sont parfois
enrichis de noisettes (mushi yôkan) ou de
graines de sésame (goma yôkan).
Les
dango sont des boulettes préparées à partir de
farine de riz glutineux. Ces boulettes sont
généralement présentées en brochettes (kushi
dango), recouvertes soit d'azuki an soit de
chocolat. On trouve aussi les kushi dango
grillés et enrobés d'un sirop épais obtenu en
mélangeant du shôyu et du sucre.
Higashi sont
des gâteaux secs. Il en existe diverses variétés
selon que l'on utilise de la farine de blé, de
millet ou de riz, pour les préparer.
Les
plus populaires des higashi sont assurément les
sembei, des galettes de riz enduites de shôyu et
parfois recouvertes d'une feuille d'algue nori.
Les
okoshi sont des gâteaux de grains de riz
soufflés et grillés. Ils sont aussi préparés à
partir de grains de blé ou de millet.
Les satôzuke ne sont pas à proprement parler des
gâteaux mais des fruits ou des légumes confits.
Les enfants japonais consomment quotidiennement
à l'heure du goûter divers gâteaux (zatsugashi).
Ces gâteaux sont aussi appréciés à tout âge à
l'heure du thé.
Imagawayaki
est un gâteau très populaire. C'est une sorte de
gaufre fourrée à la confiture de haricots rouges
ou blancs. Le plus souvent ce gâteau est moulé
sous la forme d'une daurade, un poisson symbole
de bonne chance selon une croyance populaire. On
a alors le fameux taiyaki. Un gâteau similaire
au taiyaki est le dorayaki. Cette fois cependant
la confiture de haricots rouges est pressée
entre deux galettes de génoise.
Karintô
est une sorte de boudoir enrobé de sucre roux ou
blanc.
Les
daigaku imo sont des morceaux de patates douces
frits et enrobés d'un sirop obtenu en chauffant
un mélange de shôyu, de sucre, d'eau et de
vinaigre. Ils sont généralement saupoudrés de
sésame.
Les autres plats
Oden est une sorte de pot-au-feu
japonais.
Pour le préparer on met divers ingrédients à mijoter
pendant de longues heures dans un bouillon d'algue kombu relevé par du
shôyu. Les ingrédients sont généralement du tôfu, des morceaux de daikon, de
patates douces, des algues kombu, des fukuro (du tôfu frit et fourré de
champignons et de shirataki*), de la gelée de konnyaku et diverses sortes
de pâtés de poissons: gammadoki, hampen, chikuwa, kamaboko, etc...
Okonomiyaki est la pizza façon japonaise.
En fait cela ressemble plutôt à un pancake que l'on fourre selon son goût
d'ingrédients divers. Okonomiyaki se prépare tout simplement en mélangeant dans un bol des
aliments de son choix: chou chinois râpé, morceaux de viande, crevettes,
champignons, etc..., et une pâte faite de farine, d'eau et d'un
oeuf. On obtient alors une pâte épaisse hétérogène que l'on fait cuire,
comme une crêpe, sur une plaque chauffante. La sauce qui accompagne habituellement okonomiyaki est une sauce
épaisse à base de shôyu...
Tsukemono sont des pickles, c'est-à-dire
des légumes et certains fruits que l'on prépare en les faisant macérer
dans du vinaigre, de la saumure, des épices ou encore dans du
shôyu. Dans les foyers japonais, comme au restaurant, des
tsukemono sont servis à presque tous les repas.
En particulier,
les Japonais apprécient beaucoup umeboshi (prune en saumure), hakusai zuke
(chou chinois saumuré) et takuan zuke (daikon
saumuré).
Bentô sont des boîtes-repas à emporter,
vendues dans les magasins d'alimentation et dans les services de
restauration rapide. On trouve aussi des bentô (ekiben) dans les gares et
les trains. Les ekiben sont généralement bon marché et
permettent de goûter des spécialités régionales servies dans des boîtes au
design souvent original.
On trouve couramment dans les
magasins d'alimentation japonais une sorte de
sandwich appelé onigiri. C'est une grosse boulette de riz salé surmontée d'une garniture qui
peut être du poulet, des miettes de saumon ou de thon, des oeufs de
cabillaud en saumure (tarako) ou encore une prune aigre douce (umeboshi);
le tout est enveloppé dans une feuille d'algue nori séchée et
salée.
Les boissons
Le thé (nihoncha) accompagne tous les repas japonais, à la maison comme
au restaurant.
Il existe plusieurs variétés de thé: sencha, bancha,
kôcha, matcha, etc..., la plus commune étant le sencha et le matcha étant
réservé à la cérémonie du thé. La plupart du temps le thé est bu froid mais il est aussi apprécié
glacé ou chaud, et le plus souvent sans sucre.
NB: le café est aussi
servi en fin de repas et, dans les lieux de travail, c'est aussi la
boisson ordinaire de la pause.
Miso shiru est une soupe typiquement japonaise que
l'on sert à tous les repas. Cette soupe est préparée en dissolvant du miso
dans du dashi. Puis, selon les saisons, divers ingrédients
(algues, tôfu, oignons, champignons, légumes, etc...) sont ajoutés au
bouillon de miso.
Comme dans à peu près tous les pays du monde, les marques américaines
se taillent la part du lion sur le marché japonais des sodas. Cependant, à côté des géants américains, quelques limonadiers japonais prospèrent en proposant des
boissons originales comme le soda au melon.
Remarquablement on trouve, dans les rues des villes japonaises, des
distributeurs automatiques de sodas (et aussi de thé et de boissons
alcoolisées). En ce qui concerne les jus de fruits, c'est le jus d'orange qui
prédomine. Il n'est d'ailleurs pas rare qu'il soit le seul jus servi dans
les restaurants et les bars. Les Japonais apprécient une boisson rafraîchissante à base de lait
fermenté: Calpis, du nom de la marque de l'entreprise qui fabrique ce
produit (anecdote: lorsque cette société voulut exporter son produit aux
Etat-Unis, elle fut contrainte de rebaptiser sa boisson "Calpico" car une
boisson dont le nom sonne comme "cold piss" aurait été bien difficile à
vendre aux Américains!).
Au Japon, deux boissons
alcoolisées sont très populaires: le sake et la
bière. Le sake est obtenu à partir de riz
fermenté. C'est un liquide incolore d'un degré alcoolique de 11-15%. Le
sake se boit aussi bien froid que chaud. La bière japonaise est généralement
préparée à partir de malt. Son degré alcoolique est de 4-5% ce qui convient à la plupart des
Japonais, réputés pour devenir rapidement ivres sous l'effet de
l'alcool.
En dehors du sake et de la bière, les Japonais
préparent aussi du shôchû: le whisky "made in Japan".
Le Shôchû
s'obtient par fermentation de divers plantes: millet, riz, blé, maïs,
pomme de terre, etc... C'est un liquide incolore dont le goût varie selon les plantes
utilisées pour sa préparation. Le shôchû se boit aussi bien froid que chaud, aussi bien sec
qu'additionné d'eau. A partir du shôchû, les Japonais préparent des liqueurs fruitées: kajitsushu. Pour cela, ils font simplement macérer
divers fruits (prunes, cerises, fraises, poires, etc...) dans du
shôshû.
Depuis les années 1980, les Japonais s'intéressent
de plus en plus au vin. Dans un premier temps, ils se sont
contentés d'acheter à prix d'or les meilleurs vins
d'Europe. Maintenant ils se lancent dans les activités vinicoles et développent
une production locale de vin. De plus les amateurs de vins sont de plus en plus nombreux. Et des
écoles s'ouvrent pour enseigner l'art du vin, une activité culturelle bien
française... A quand la cérémonie du vin?!
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