Un regard sur la vie scolaire au Japon
Le collège, le lycée et toute la scolarité en générale, sont des thèmes récurrents dans les mangas. Et pour cause, la plupart du temps les protagonistes sont encore à l'école et de plus, il ne faut pas oublier que le public principal qui lit les mangas, est lui aussi dans l'environnement scolaire. Mais pour nous Occidentaux, les petits détails de la vie scolaire japonaise qui ne sont pas forcément précisés dans les mangas, nous sont parfois totalement étrangers. Donc j'ai décidé de proposer ci-dessous une description des différents points à connaître sur la vie scolaire au Japon, pour comprendre au mieux les mangas et les petites subtilités qu'ils peuvent parfois cacher.
L'école est-elle
gratuite et obligatoire pour tous? Jusqu'à quel
niveau d'étude?
L'école est obligatoire du primaire au collège,
c'est à dire de sept à quinze ans. En règle
générale cette éducation est gratuite. On peut
cependant préférer un établissement privé où
l'éducation est payante.
En revanche, on paie l'enseignement du lycée et
des universités, même s'il s'agit
d'établissements publics. Par exemple, un Japonais
faisant ses études en France paiera 100 euros
par an pour l'université, alors qu'au Japon il
paiera 5000 euros pour la même formation. S'il
s'agit d'une école privée, c'est hors de prix!
Les études supérieures au Japon, coûtent très
cher.
L'école primaire regroupe six niveaux, de la
première à la sixième année, et accueille les
enfants de sept à douze ans. Le collège se
compose de trois niveaux, de la première à la
troisième année. Durant toute cette période le
redoublement n'existe pas.
L'année scolaire japonaise commence en avril et
se termine en mars.
Après l'enseignement au
collège, tous les élèves rentrent-ils au lycée,
ou existe-t-il des écoles plus spécialisées?
Presque tous les élèves entrent au lycée. Ces
établissements ne recueillent plus seulement les
élèves du quartier. En fonction de leur niveau
et spécialité, ils choisissent le lycée qui leur
convient le mieux.
Cependant, certains se lancent tout de suite
dans la vie active, ou choisissent une école
spécialisée pour y apprendre un métier, par
exemple infirmière ou coiffeur. Mais on peut
également y entrer après le lycée.
L'enseignement y est-il le même pour tous ou
existe-t-il des sections littéraires,
économique, scientifique comme en France?
Quand on dit "lycée", on parle de lycée
d'enseignement général, mais il existe aussi des
lycées spécialisés. La majorité des
enseignements sont communs, et pendant que les
littéraires suivent un cours d'histoire, par
exemple, les autres suivent un cours de
géographie.
Pour les cours de gymnastique, on sépare les
filles des garçons à partir du collège.
Comment est rythmée la
journée d'un écolier?
A l'école primaire, les enfants arrivent à 8h
30. Les parents ne les accompagnent pas, et
chaque enfant se rend à l'école avec ses frères
et soeurs, ou avec ses amis.
Au début de la matinée, pendant la réunion des
professeurs, les écoliers travaillent sur des
exercices que leur instituteur a préparés. Les
cours commencent donc réellement vers 9 heures.
Un cours dure 45 minutes. Vers 10h 30, ils ont
une récréation de 20 minutes, puis encore deux
cours avant le déjeuner.
A midi, ils mangent avec leur professeur. Des
personnes employées par l'école préparent les
repas, chaque école possédant une immense
cuisine. Chacun mange dans sa classe, les
enfants ont 15 minutes pour organiser leur repas
et 20 minutes pour déjeuner.
Au lycée en revanche, on peut trouver une
cantine, voire un magasin situé dans
l'établissement où l'on peut acheter des pains
et boissons.
Après le repas vient l'heure du ménage, suivie
d'une récréation. L'après-midi, il y a un ou
deux cours, mais souvent le second est réservé à
d'autres activités culturelles ou sportives,
comme celle des commissaires.
Pour les petits, la journée s'arrête au premier
cours de l'après-midi, vers 2 heures. Comme à
l'aller, ils rentrent touts seuls comme des
grands. Beaucoup d'enfants ont encore des
activités après la classe.
Certains suivent des cours de maths ou d'anglais
: d'autres pratiquent la natation, la danse
classique, la musique : et si un enfant cherche
à intégrer un collège privé de bon niveau, il
devra suivre beaucoup de cours supplémentaires
jusqu'à tard le soir, dans un autre
établissement.
Les collégiens doivent
suivre une réunion durant laquelle ils doivent
choisir une activité. Quelles sont-elles?
Des activités sportives comme le base-ball, le
foot, le tennis, l'athlétisme, la natation, le
handball, le volley, le judo, le karaté... mais
aussi des activités culturelles comme la photo,
les arts plastiques, la musique, le chant, la
chimie... Cela s'appelle bukatsu en japonais.
Le temps réservé au bukatsu est souvent le plus
important de la vie scolaire et personnelle des
élèves.
Ces activités se pratiquent en dehors des cours,
avant, après l'école ou pendant le week-end.
Elles sont animées par les professeurs au sein
même de l'école.
De plus, chaque collégien peut endosser
plusieurs responsabilités au sein de son
établissement ou de sa classe, dans le cadre
d'un service rendu à la classe. Le rôle de
commissaire est l'un des rôles les plus
importants du collège. Il existe dans différents
domaines comme la santé, le sport, les achats,
la diffusion d'émissions, etc... Par exemple, le
commissaire de bibliothèque s'occupe du prêt et
du rangement des livres.
Plus haut il a été cité
le ménage dans la journée d'un écolier. Qu'en
est-il?
Dans les écoles japonaises, du primaire au
lycée, les enfants font tous les jours le ménage
de leur salles de cours, des couloirs et des
salles dévolues à la chimie, au dessin ou à la
musique. Cela fait partie de l'apprentissage et
de la discipline : il est naturel que les élèves
contribuent à la propreté des lieux qu'ils
utilisent quotidiennement.
Le port de l'uniforme
est-il obligatoire?
Au Japon, presque tous les collèges et lycées
ont leur uniforme. On les achète dans certaines
boutiques mandatées par les écoles. Avant la
rentrée, l'école peut aussi organiser une
journée porte ouverte pour les nouveaux élèves
et leurs parents où il est possible de commander
sa tenue. Pour ceux qui n'en ont pas les moyens,
on fait appel à la solidarité en recyclant des
vêtements déjà portés. Cet uniforme ne doit pas
être retouché, et il est interdit de porter des
accessoires superflus tels collier, une broche
ou un écusson. Il y a quelques années, le code
vestimentaires de certains établissements était
très strict: les jeunes filles devaient couper
leurs cheveux de telle sorte qu'ils ne touchent
ni les épaules, ni les cils. Ne parlons pas des
teintures ou des permanentes, absolument
proscrites! Aujourd'hui les moeurs changent et
s'assouplissent.
(exemple d'uniforme)
Comment sont répartis les élèves?
Au collège, chaque année d'étude est séparée en
plusieurs classes qui portent un numéro, sauf à
la campagne où il y a peu d'élèves. En France,
le système est identique, mais avec des lettres
(6e A, 6e B, etc...). Pour les Japonais, la
classe à laquelle on appartient est très
importante, car elle sert d'identité toute
l'année, comme une étiquette. Cette classe
représente une petite société à elle toute seule
dans la vie scolaire, et la notion du groupe est
très importante. Si tout le monde s'entend bien,
l'année sera bonne! Sinon, on attend patiemment
l'année suivante car les classes changent à
chaque rentrée, et c'est un grand sujet de
discussion entre les élèves, à la fin de chaque
cycle d'étude.
Les élèves ont des
casiers?
Au Japon, chacun possède un casier à l'entrée de
l'école, car on change de chaussures en entrant
dans l'établissement. On a donc l'habitude
d'avoir des chaussures d'intérieurs et des
chaussures d'extérieurs. Celles-ci vont avec
l'uniforme obligatoire et sont les mêmes pour
tous. C'est pour cette raison que chacun note
son nom sur ses chaussures, afin de ne pas les
confondre. En revanche les Japonais marchent
pieds nus chez eux. Entrer chaussé dans une
maison n'est pas envisageable. A l'entrée, il
est prévu une place que l'on nomme genkan où
chacun peut se déchausser. Le genkan se trouve
toujours une marche en dessous du seuil de la
maison. Le fait de franchir cette marche
détermine la frontière entre le dehors et le
dedans. Par contre, cette règle ne s'applique
pas à l'université ni dans les lieux publics,
sauf dans certains hôpitaux, où des chaussons
sont prévus.
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