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Les sumos

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Sommaire:
1. Présentation
2. Devenir sumotori
3. Le tournoi de Sumo
4. Repères historiques

1. Présentation

sumo, système de lutte fortement ritualisée constituant le plus ancien des arts martiaux japonais et opposant deux combattants (sumotori) au gabarit impressionnant en des combats à mains nues à l’issue le plus souvent rapide.

2. Devenir sumotori: une discipline sévère "récompensée" par la célébrité

Un jeune garçon désireux de devenir sumotori peut être recruté vers l’âge de quinze ans, à condition de mesurer au moins 1,73 m et de peser plus de 75 kg. Une fois accepté, le novice devient pensionnaire d’une école (heya) qu’il ne quittera plus. Il se lève à l’aube et s’entraîne chaque matin durant trois heures aux mouvements de base du sumo — le shiko, qui consiste à lever très haut chaque jambe l’une après l’autre et à frapper puissamment le sol du pied, le teppo, qui consiste à frapper un pilier avec la paume de la main tout en effectuant des balayages avec les jambes, et le matawari, sorte de grand écart facial —, suivis de plusieurs séries d’assauts d’entraînement.

Vers midi vient l’heure du bain, puis celle du repas, consistant essentiellement en une quantité impressionnante de chankonabe, sorte de ragoût de viande ou de poisson très riche en protéines, accompagné de riz, de bière et de saké. La quantité et la richesse de cette nourriture, ainsi que la manière dont elle est absorbée (en un seul repas et en ménageant une longue période d’inactivité juste après), permet une prise de poids importante : la plupart des sumotori pèsent plus de 150 kg, et certains dépassent même les 250 kg.

Au bout de plusieurs années d’entraînement, le novice devient un combattant à part entière, un rikishi. Il reçoit désormais un salaire et a le droit de se marier. Il porte également, comme signe extérieur de son rang, la coiffure caractéristique des combattants, le chonmage, sorte de chignon maintenu en place par un gel fortement odorant. Sa vie s’organise entre l’entraînement, les tournois et les obligations mondaines, car, au Japon, les meilleurs combattants sont de véritables vedettes.

3. Le tournoi de Sumo
3.1 L'organisation du tournoi et la préparation de l'aire de combat

Un tournoi de sumo dure une quinzaine de jours, chaque journée voyant s’affronter tous les combattants, confrontés chaque fois à un adversaire différent. Le matin combattent les sumotori des rangs inférieurs, l’après-midi ceux des rangs supérieurs, après une cérémonie appelée dohyo-iri destinée à attirer l’attention des divinités.

Que le tournoi ait lieu en salle ou à l’air libre, l’aire de combat (dohyo) est toujours installée sur une plate-forme d’environ 60 cm de hauteur, protégée d’un toit, semblable à ceux des sanctuaires shinto, porté par quatre gros piliers de couleur (souvent remplacés par des câbles pour ne pas gêner l’angle de vue des caméras).

Quelques jours avant le début du tournoi, la surface de combat proprement dite est installée : elle consiste en un grand cercle de terre consacrée sous laquelle sont enterrés des noix, des algues et des calmars séchés, symboles de bonne fortune. La cérémonie, qui dure trois jours, s’achève par une offrande de saké et de sel, dont la transparence et la blancheur incarnent la pureté.

3.2 Le déroulement des combats
3.2.1 Règles et principes fondamentaux

Un combat de sumo consiste en un affrontement au corps à corps où toutes les possibilités de saisies et de projections sont autorisées, de même que les coups portés au visage ou à la poitrine avec le plat ou le tranchant de la main. Pour remporter un combat, il suffit de forcer son adversaire à poser n’importe quelle partie de son corps — à l’exception des pieds — au sol ou à l’extérieur du cercle formé par la surface de combat.

Les sumotori combattent pratiquement nus, simplement vêtus d’une grosse ceinture (mawashi) où sont accrochées entre 11 et 21 cordes de soie épaisse, et d’un cache-sexe (mae-tate-mitsu). Les sumotori du plus haut rang (yokozuna) portent également, au cours des cérémonies, une grosse corde par-dessus leur ceinture et un épais tablier de soie richement brodée.

3.3.2 Shikiri-naoshi

Un combat de sumo est toujours précédé d’un long rituel appelé shikiri-naoshi. L’arbitre appelle les combattants sur un ton incantatoire rappelant les invocations religieuses. Après une première série de shiko, les adversaires se rendent dans le coin qui leur est réservé, se rincent la bouche et prennent une poignée de sel qu’il lancent sur le dohyo. Puis les lutteurs se font face, se fixent, se toisent, et vont s'accroupir derrière leur ligne. Ils se relèvent et recommencent l’ensemble du rituel, parfois plusieurs dizaines de fois.

3.2.3 L'affrontement

Au moment voulu, les deux combattants viennent au contact, en un mouvement incroyablement vif et précis. L’affrontement est généralement rapide, se soldant en quelques instants par la chute brutale de l’un des deux combattants, ou, de façon moins spectaculaire, par sa sortie de l’aire de combat. Le vaincu s’incline légèrement et quitte le dohyo, tandis que l’arbitre crie le nom du vainqueur en levant son éventail. Ce dernier s’accroupit le temps de recevoir les enveloppes contenant les primes promises, puis s’incline et s’éclipse à son tour. Généralement, aucune expression de joie ou de déception ne vient troubler l’apparente sérénité des combattants.

Les techniques les plus couramment utilisées sont simples, utilisant surtout le placement et le poids du corps. Certains sumotori viennent chercher une saisie à la ceinture et s’en servent de levier pour exercer de puissantes projections, d’autres préfèrent chercher à déséquilibrer leur adversaire par des poussées ou par des feintes. Il est également possible de forcer son adversaire à reculer en lui assénant au visage ou à la poitrine une rapide série de coups portés avec la paume ou le tranchant des mains (tsuppari).

À l’issue du tournoi, le combattant ayant remporté le plus de victoires est déclaré vainqueur, et le classement de l’ensemble des sumotori est réactualisé en fonction des résultats. Une absence, quelle qu’en soit la raison, est toujours considérée comme une défaite.

4. Repères historiques
4.1 Du VII° au XIV° siècle

Le sumo est la plus  ancienne forme de lutte traditionnelle du Japon. Sa pratique est évoquée dans l’un des tout premiers textes japonais, le Nihon Shoki, et remonterait ainsi au moins au viie siècle de notre ère. Les chroniques historiques rapportent que les temples et les monastères commencent à organiser de grands tournois annuels dès le viiie siècle, et tout au long des périodes de Heian et de Kamakura. Ces tournois sont alors considérés à la fois comme une offrande faite aux divinités et comme l’occasion de récolter des fonds pour la construction ou pour la réparation des édifices religieux. Le sumo tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, avec ses rituels longs et complexes, tire la plupart de ses règles de cette époque ancienne.

4.2 Le sumo au XVII° siècle

À partir des xive et xve siècles, le sumo connaît une relative éclipse et ne semble plus pratiqué que dans les campagnes. La période dite des « Provinces en guerre » (voir période Sengoku) ravive cependant l’intérêt des aristocrates et des guerriers pour cet art martial. Lorsque la paix est rétablie, au début du xviie siècle, le sumo se professionnalise et devient l’affaire de guerriers spécialisés. Les clans les plus puissants entretiennent de véritables « écuries » de sumotori et organisent de grands tournois, pouvant rassembler jusqu’à plusieurs milliers de lutteurs. Les règles du sumo, et notamment les limites et la mise en scène de l’espace de combat, se précisent alors.

Pendant toute la période d’Edo, de nombreux guerriers sans emploi cherchent à gagner de quoi survivre en participant aux tournois organisés par les temples ou dans la rue. Mais les désordres provoqués par ce divertissement très prisé provoquent son interdiction en 1648. La mesure est levée en 1684, à condition que les combats aient lieu exclusivement dans l’enceinte des temples, et qu’ils respectent un certain nombre de règles. C’est alors que les 48 prises et saisies encore autorisées aujourd’hui sont codifiées.

Cette forme assagie de sumo connaît un succès considérable. Les combats sont rapides, tactiques, violents, mais sans mort d’homme ou effusion de sang. Les combattants, organisés en deux ligues concurrentes fondées dans l’ouest, puis dans l’est du pays, deviennent des professionnels dont la formation commence très tôt, et dont la vie est entièrement consacrée au sumo. La plupart des règles, des écoles et des structures fondées au xviie siècle sont d’ailleurs restées les mêmes, et les pratiquants et amateurs de sumo semblent particulièrement attentifs au respect de cet ensemble de traditions.

4.3 Le sumo au Japon et dans le monde

Au Japon, la popularité du sumo est restée intacte. Les six tournois annuels de quinze jours sont intégralement retransmis par les chaînes télévisées et suivis par des millions de téléspectateurs. La pratique du sumo commence à se développer en dehors du Japon, et plus particulièrement aux États-Unis ; deux des grands champions du circuit japonais sont d’ailleurs d’origine hawaïenne. En Europe, la pratique du sumo reste encore marginale.



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Dernière modification : 29/09/2015 - 17:58:30
 


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