Un peu de geographie
Sommaire:
1. Géographie générale
2. Climat
3. La démographie
4. Principales villes
5. Politique
6. Economie
7. Défense nationnale
Le Japon* (* Nom officiel: Nihon... Le mot Japon dérive de l'Italien Zipangu, un
mot qui fut vraisemblablement forgé par Marco Polo en voyage en Chine vers
la fin du 13e siècle)
est un petit archipel de l'océan pacifique
qui
s'étant à l'extrême est du continent asiatique sur un arc de près de 2200
Km de long du nord-est au sud-ouest.
Les quelques
4000 îles
japonaises correspondent à l'émersion des sommets d'une énorme
chaîne de montagnes qui voisine à l'est avec des fosses marines très
profondes.
La superficie totale du Japon est de 377 819 km2. Les régions montagneuses
et volcaniques occupent 70% de la superficie totale du pays et les
zones habitables seulement 25%.
L'archipel nippon est composé de
quatre îles principales; du nord au sud:
Hokkaïdô qui occupe 22% de la superficie
totale, Honshû: 61,2%,
Shikoku: 5% et
Kyûshû:
11,8%.
En fait, l'archipel japonais est prolongé au sud par l'archipel des
Ryû Kyû qui s'étend sur 1200 Km du sud de Kyûshû ( 3300 km2) jusqu'au nord de Taiwan. L'île principale de
ce groupe d'îles est Okinawa.
Le Japon se
trouve sur une partie très instable de la croûte terrestre. En
conséquence, les séismes et les glissements de terrain
sont nombreux. En effet, environ 1500 tremblements de terre
secouent le Japon chaque année. Et des séismes sous-marins provoquent de
violents raz de marée (tsunami) le long de la côte pacifique.
De plus,
150 volcans importants, dont plus de 60 sont actifs, sont répartis sur les
îles japonaises.
Les trois plus hautes montagnes: |
Département | Hauteur (m) | |
Mont Fuji | Yamanashi, Shizuoka | 3776 |
Kita Dake | Yamanashi | 3192 |
Oku Hotaka Dake | Nagano, Gifu | 3190 |
Les trois plus grands fleuves: |
Département | Longueur (Km) | |
Shinanogawa | Nagano, Niigata | 367 |
Tonegawa | Gumma, Chiba | 322 |
Ishikarigawa | Hokkaïdô | 268 |
Les trois plus grands lacs: |
Département | superficie (km2) |
Profondeur max. (m) | |
Biwako | Shiga | 669,2 | 103,6 |
Kasumigaura | Ibaraki | 168,2 | 7 |
Saromako | Hokkaïdô | 150,3 | 20 |
L'archipel
japonais connaît quatre saisons bien distinctes.
Le printemps et
l'automne sont très doux dans tout le Japon. Au contraire, les hivers
peuvent être très rigoureux surtout dans le nord du pays (Tôhoku et
Hokkaïdô).
L'influence des courants marins et la proximité de la mer assurent
partout une humidité constante, caractère dominant de la météo
japonaise.
En été, de nombreuses régions japonaises connaissent souvent
une chaleur étouffante.
Le Japon étant très étendu en latitude,
le climat varie fortement d'une île à l'autre au cours de
l'année. Ainsi Honshû, l'île principale, connaît des étés chauds et
humides.
Les hivers y sont doux dans le sud et enneigés dans le
nord.
A Hokkaïdô, les étés sont doux et les hivers sont très froids. Au
contraire, les étés dans les îles de Shikoku et de Kyûshû sont très chauds
et les hivers très doux.
Il y a une
saison des pluies (tsuyu) qui débute au printemps et se prolonge
jusqu'au début de l'automne.
De plus les moussons de printemps et
d'automne et les typhons créent une instabilité climatique
permanente.
Chaque année, de la fin de l'été au début de l'automne, le Japon est
traversé par quelques violents typhons qui causent souvent d'énormes
dégâts matériels.
127 millions de Japonais peuplaient
l'archipel nippon en l'an 2002; les femmes étant très légèrement plus
nombreuses que les hommes: 52%.
La grande majorité de la population japonaise est
urbaine (79 %). Elle se concentre surtout dans les grandes
agglomérations industrielles de Tôkyô, de Nagoya et
d'Osaka.
La densité de population est de 336 habitants au km2 , soit plus de 3 fois celle de la
France.
On compte 45 (22,5 en 1960) millions de foyers au Japon dont 10 (3,7
en 1960) millions ne sont composés que d'une seule personne. 67% (45% en
1960) des ménages japonais n'ont aucun enfant.
Le taux de croissance de la population
est de 0.15% (estimation 2002).
La population
japonaise est vieillissante. On compte près de 7000 (144 en 1960)
personnes âgées de plus de 100 ans dont 20% d'hommes. Et 17% des Japonais
sont âgés de 65 ou plus.
L'espérance de vie des Japonais est de 81 ans (77,7 ans pour les
hommes et 84.3 ans pour les femmes). C'est la plus élevée du monde.
Le taux de mortalité infantile est de 4‰
(estimation 2002).
Le taux d'alphabétisation des
Japonais est très élevé, 99% de la
population.
Plus de 700 000
Japonais vivent hors de l'archipel, principalement aux Etats-Unis,
au Brésil et en Angleterre (E-U et Canada: 41%, Brésil: 13%, Angleterre:
7%).
Environ 25 000 Japonais vivent en France...
Il y avait environ 1,4 millions d'étrangers au
Japon en l'an 2000, dont 75% d'asiatiques (Coréens: 50%,
Chinois:16,3%, Brésiliens: 12%, Philippins: 6,7%). Et environ 5000
Français vivent au Japon.
Les villes japonaises peuvent être rangées dans deux catégories distinctes: celles qui ont conservé leur caractère traditionnel et les grandes villes construites à l'image des grandes villes occidentales.
Trois
conurbations rassemblent près de 45% de la population japonaise:
Tôkyô (24%), Osaka (13,2%) et Nagoya (7%).
Il y a 11 villes de plus d'un million d'habitants.
Comparé aux autres grandes villes des pays
développés, le coût de la vie dans les grandes villes
japonaises est élevé. On estime ainsi que le coût de la vie à
Tôkyô, la capitale
japonaise, est 1,52 fois supérieur qu'à New York, 1,5 fois
supérieur qu'à Londres 1,45 supérieur qu'à Paris et Berlin.
Un trait
remarquable des grandes villes japonaises et leur haut niveau de sécurité.
A toute heure du jour ou de la nuit, les rues de Tôkyô sont bien plus
sûres que celles de New York, Paris, Londres ou Berlin.
Les cinq plus
grandes villes du Japon sont Tôkyô (23 arrondissements), Yokohama,
Osaka, Nagoya et Sapporo.
Le territoire national japonais est administrativement
découpé en 8 régions (Hokkaido, Tohoku, Kanto, Chubu, Kinki, Chugoku, Shikoku et
Kyushu) appelées ken, fu, do ou to selon les divisions administratives et 47
départements:
Aichi 6 935 031
(population)(2001) |
Le Japon est une monarchie parlementaire, régie
depuis le 3 mai 1947 par une Constitution promulguée le
3 novembre 1946, élaborée sous la pression des autorités américaines
d’occupation, et adoptée au titre d’amendement à la Constitution édictée par
l’empereur Meiji en 1889. Elle en diffère cependant sur des points essentiels,
interdisant notamment à l’empereur (tenno), qui concentrait jusque-là les
fonctions de chef de l’État, de chef des armées et de chef des pouvoirs exécutif
et parlementaire, de se mêler de politique : le «
pouvoir souverain est détenu par le peuple ».
5.1 Rôle de l’empereur
C’est l’empereur qui détient le pouvoir spirituel sur
le pays depuis les débuts de l’histoire japonaise. Il s’est arrogé
également le pouvoir exécutif entre la Restauration (1868) et la fin de la
Seconde Guerre mondiale (1945), date à laquelle il a retrouvé ses fonctions
honorifiques. La lignée impériale est réputée ininterrompue depuis les origines,
l’héritier du trône étant toujours choisi parmi les
héritiers directs de l’empereur régnant ou au sein de l’une des quatre familles
princières, dont le rang est égal à celui de la famille impériale.
Depuis le 7 janvier 1989, c’est Akihito, fils de
Hirohito, qui règne sur le Japon ; il a inauguré l’ère Heisei.
5.2 Pouvoir exécutif
Le pouvoir exécutif est confié à un cabinet ministériel de 18 ministres, dirigé
par un Premier ministre symboliquement investi par l’empereur. Celui-ci, qui est
élu par la Diète, est en général le chef du parti majoritaire. Il choisit les
membres du cabinet au sein de la Diète et soumet son choix à l’approbation de
cette dernière. Le Premier ministre et le cabinet sont tous deux responsables
devant la Diète.
5.3 Pouvoir législatif
Depuis 1947, le pouvoir législatif est détenu par la Diète, composée de deux
Chambres : la Chambre des représentants (Chambre basse) et la Chambre des
conseillers (Chambre haute). Les représentants (au nombre de 480 depuis les
élections de juin 2000) sont élus pour quatre ans (sauf en cas de dissolution de
la Chambre). Les membres de la Chambre des conseillers (au nombre de 252)
sont
élus pour six ans et renouvelés par moitié tous les trois ans. La Chambre des
représentants a la prééminence sur la Chambre des conseillers ; les décisions
prises par la Chambre haute peuvent faire l’objet d’un veto de la part de la
Chambre basse, laquelle exerce aussi son contrôle sur les lois portant sur les
traités et les questions fiscales. Le premier système de scrutin, dit «
intermédiaire », a été remplacé en janvier 1994 par un système partiellement
proportionnel de représentation. Dans les deux chambres de la Diète, une partie
des sièges est directement pourvue lors d’élections de district, tandis que
l’autre est attribuée aux divers partis politiques, en fonction des résultats
des élections nationales. Tous les citoyens japonais ayant atteint l’âge de 20
ans ont le droit de vote.
5.4 Pouvoir judiciaire
Le système judiciaire japonais, influencé lors de sa mise en place par le
système américain, est très indépendant des autres pouvoirs. Il se compose d’une
Cour suprême, de huit tribunaux supérieurs (un par région), de 47 tribunaux de
district (un par département, sauf Hokkaido, qui en possède quatre) et de
nombreux tribunaux ordinaires. La Cour suprême, plus haute juridiction du pays,
statue en dernier recours sur la constitutionnalité des lois, règlements et
décrets. Elle se compose d’un président nommé par l’empereur sur recommandation
du cabinet et de 14 juges nommés par le cabinet. Les
tribunaux supérieurs jugent en appel les affaires civiles et criminelles
traitées en première instance par les tribunaux de district. Les tribunaux ordinaires sont des tribunaux de
première instance, qui ont compétence pour juger les litiges administratifs.
5.5 Gouvernement local
Chacun des 47 départements du Japon est administré par un gouverneur élu et une
assemblée. Chaque municipalité possède une assemblée composée de représentants
élus au suffrage universel. Les municipalités ont des pouvoirs assez importants.
Elles contrôlent l’enseignement public et peuvent lever des impôts.
5.6 Partis politiques
Le premier parti politique japonais est fondé dès 1874, et les premières
élections plurielles sont mises en place en 1890. La liberté politique décline
cependant avec la montée du nationalisme dans les années trente, puis s’éteint
pendant les années de guerre. Après la Seconde Guerre
mondiale, la vie politique du Japon est dominée par le Parti libéral démocrate. Ébranlé à partir de 1993
par de nombreux scandales et une direction instable, il a été mis en échec par
une coalition de partis conservateurs comprenant le Nouveau Parti du Japon,
alliance entre le Parti socialiste du Japon (devenu, depuis 1991, le Parti
démocrate socialiste du Japon, le Minshato) et une fraction du PLD. Les autres
partis d’envergure sont le Komeito (lié à la secte bouddhiste Sokkagakaï, parti
centriste qui représente les classes moyennes et les classes les plus pauvres),
le Parti socialiste (Shakaito) et le Parti communiste (Kyosanto). Trois partis
réformateurs, nouvellement formés, attirent de plus en plus un électorat lassé
par les problèmes de corruption des anciens partis. Ce sont le Nouveau Parti du
Japon (Nihonshinto), le parti du Renouveau (Shinseito), et le Parti précurseur,
le Shinto-Sakigake. Ces réformateurs ont formé en 1994 le Shinshinto, le parti
de la Nouvelle Frontière.
6. Economie
Vaincu en 1945, le Japon s’est reconstruit en quelques décennies et a retrouvé
son rôle d’avant-guerre, celui « d’atelier de l’Asie ». Trois facteurs se sont
montrés décisifs dans la réalisation de ce qu’en Occident on a
appelé le «
miracle japonais » : la politique américaine qui, en imposant des réformes
structurelles, a permis une reconstruction rapide et la
mise en place de
structures politiques et économiques modernes ; la guerre de Corée (1950), qui a
permis au Japon de profiter de sa position stratégique et de réaffirmer son rôle
de premier pays d’Asie et de partenaire privilégié des États-Unis ; enfin
la
crise de Suez (1956), qui a permis un essor considérable des chantiers navals
japonais. Ce rôle d’atelier lui est aujourd’hui contesté par les nouveaux «
dragons » que sont Singapour, Taiwan, la Corée du Sud et Hong Kong.
Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, une grande partie de l’économie du Japon se
trouve soumise au contrôle d’une douzaine de cartels d’origine familiale, connus
sous le nom collectif de zaibatsu (littéralement « clique financière »). Les
plus importantes de ces familles, comme les Mitsui, les Iwasaki (Mitsubishi),
les Sumitomo ou les Yasuda, exercent leur contrôle sur la quasi-totalité des
industries du charbon, du fer, de la pâte à papier et de l’aluminium.
En 1946,
les autorités alliées d’occupation les interdisent, pour finalement les laisser
se reconstituer dès 1949 sous le nom de zaikai. Avec l’appui des douze « city banks », les banques qui gèrent leur capital, les cartels récupèrent rapidement
leurs positions et accroissent leur poids au sein de l’économie japonaise.
Le Japon constitue la deuxième puissance économique mondiale après les
États-Unis. Son produit intérieur brut (PIB) s’élevait en 1996 à 4 597,4
milliards de dollars. Le pays se place en outre au 6e rang mondial pour son PIB
par habitant. Le taux de chômage, en hausse depuis ces dernières années,
a
dépassé le seuil de 5 % en 2001 (5,4 % de la population active en octobre 2001).
6.1 Agriculture, forêts, pêche
En 1997, le secteur primaire a employé 5,3 % de la population
active et a fourni environ 2 % du PIB.
L’urbanisation et l’industrialisation massives du pays ont conduit à une baisse
de la population rurale et de la population active du secteur primaire, suivie
ces dernières années d’une diminution régulière de la surface cultivée et de la
production totale. Plus de 40 % des 5 millions d’ha cultivables sont toujours
consacrés à la riziculture, fortement protégée. La production est subventionnée
par une caisse de contrôle du riz qui fixe les prix et garantit aux agriculteurs
un revenu élevé. En 1996, le pays a produit 13 millions de tonnes de riz,
occupant le 8e rang mondial — une quantité cependant insuffisante qui oblige le
Japon à importer du riz, notamment californien. Les céréales, blé, orge, avoine,
cultivées dans le nord d’Honshu et sur l’île d’Hokkaido, sont en recul constant,
et le Japon complète ses ressources en important du blé australien et américain
: il est d’ailleurs le premier importateur de céréales du monde, avec 26,9
millions de tonnes en 1996, pour 11,5 % du total mondial.
L’élevage, peu développé en raison du manque de pâturages, est une activité
traditionnelle à Hokkaido et au nord de l’île d’Honshu. Thé (86 000 t en 1996, 7e producteur
mondial), canne à sucre, soie (2 200 t en 1996, 5e producteur mondial) et coton
sont les principales productions du sud du Japon.
L’exiguïté caractérise les exploitations agricoles : 70 % des fermes ont moins
de 1 ha de superficie. Beaucoup d’agriculteurs travaillent à mi-temps dans
l’industrie.
Les deux tiers du Japon sont occupés par la forêt, dont 40 % environ est peuplée
par des variétés de bois tendre. L’État possède environ 30 % de la forêt
japonaise. Une Agence forestière gère les ressources et contrôle le reboisement.
Malgré ce potentiel, l’économie forestière est en régression et, pour satisfaire
la demande intérieure qui s’accroît régulièrement, le Japon doit importer du
bois. La production en 1993 a été de 32,6 millions de m3.
La pêche est l’une des industries les plus importantes du Japon, les Japonais
étant parmi les plus gros consommateurs mondiaux de poisson.
Le pays est le 3e
producteur mondial avec 7,4 millions de tonnes de prises (1997). La flotte
hauturière japonaise est l’une des plus importantes du monde. Complètement
industrialisée, elle concourt pour environ 25 % au total des prises.
La pêche
côtière représente presque la moitié de la production totale. L’aquaculture
(pisciculture, ostréiculture) est pratiquée dans les eaux calmes de la mer du
Japon. Les plantations d’algues d’Honshu fournissent des comestibles
conditionnés en lamelles ou en farines ; après broyage, les thalles sont
utilisés dans l’industrie des colles.
Finalement, la plus grande richesse du Japon est l'eau, eau qui a permis la culture irriguée intensive permettant au Japon de surpasser les meilleurs rendements agricoles mondiaux (Le Japon couvre à lui seul 71 % de ses besoins alimentaires).
6.2 Mines et industries
En 1997, le secteur
secondaire a employé 33 % de la population active et a fourni environ 40 % du
PIB.
Les ressources minières du Japon sont variées mais limitées. Pierre à chaux,
cuivre, plomb, zinc et quartzite sont extraits en quantités insuffisantes pour
satisfaire la demande intérieure. Le charbon est la seule matière première
présente en quantité substantielle. Il est extrait à l’est d’Hokkaido, à Fukuoka
et à Kyushu. Ce sont, toutefois, des charbons pauvres et d’extraction difficile.
Le Japon est l’un des premiers producteurs mondiaux d’électricité. En 1997, la
production annuelle d’électricité a atteint 1 027,7 milliards de kWh, dont 59,2
% d’origine thermique (7e producteur mondial), 9,3 % d’origine hydraulique et
31,5 % d’origine nucléaire (3e producteur mondial). L’insuffisance de ses
ressources énergétiques oblige le Japon à importer en grande quantité des
matières premières, qui constituent le premier secteur d’importations (le Japon
est le premier importateur mondial de pétrole).
Quasi détruite au sortir de la Seconde guerre mondiale, l’industrie japonaise
s’est reconstruite en l’espace de trente ans. La croissance industrielle a
atteint une moyenne de 9,4 % par an au cours de la période 1965-1980, et elle a
été de 6,7 % par an jusqu’en 1988. Le Japon est aujourd’hui la deuxième
puissance industrielle du monde. Le pays se place aux premiers rangs mondiaux
pour la construction navale, les industries électroniques, la construction
automobile et la sidérurgie. En 1997, le Japon a produit 104,5 millions de
tonnes d’acier, ce qui en fait le 1er producteur mondial. Encouragées par une
monnaie forte, les entreprises japonaises délocalisent de plus en plus leurs
activités à l’étranger.
6.3 Secteurs tertiaire
En 1996, le secteur tertiaire a employé 61,7 % de la population active et a
fourni près de 58 % du PIB.
6.3.1 Transports
Il existe au Japon environ 1 161 894 km de routes, dont 46 % sont recouvertes de
bitume (1999).
Les plus importantes lignes de chemin de fer, nationalisées en 1907, ont à
nouveau été privatisées en 1987. La longueur du réseau est de 27 450 km, dont 55
% sont électrifiés. La construction de 7 000 km de voies nouvelles pour le train
à grande vitesse, le Shinkansen (« train projectile »), a commencé au début des
années soixante-dix.
Le Japon possède l’une des plus grandes flottes marchandes du monde avec près de
7 400 unités, totalisant 24 millions de tonnes de charge utile. Les transports
aériens sont tout aussi développés : Japan Airlines (JAL), fondée en 1951,
assure à partir de Tokyo les liaisons avec l’Europe, l’Amérique, le
Proche-Orient et le Sud-Est asiatique. Compagnie nationale à l’origine, All
Nippon Airways (ANA) est devenue une compagnie internationale.
6.3.2 Commerce extérieur
En 1997, les importations ont atteint un montant total de 334,7 milliards de
dollars, et les exportations 416,2 milliards de dollars, ce qui place le Japon
au 3e rang mondial des pays exportateurs. Les produits manufacturés entrent pour
plus de 90 % dans le montant total des exportations ; le pétrole brut et le
pétrole raffiné représentent 18,4 % des importations, les matières premières —
comme le bois, les minerais et les métaux — 6,4 % ; et les produits alimentaires
13,62 %. Jusqu’en 1993, les importations de riz ont été interdites, mais de
mauvaises récoltes, en 1993-1994, ont amené le Japon à en importer d’urgence
environ 1 million de tonnes, en provenance de Thaïlande, d’Australie et des
États-Unis. En 1994, la conclusion de l’Uruguay Round (voir GATT) et les
dispositions de l’accord sur l’Organisation mondiale du commerce ont conduit le
Japon à accepter d’ouvrir davantage son marché intérieur, jusqu’alors fortement
protégé.
Le commerce extérieur est un élément essentiel de l’économie japonaise. En
effet, le marché intérieur est incapable d’absorber entièrement les produits
manufacturés fabriqués par l’industrie japonaise. De plus, placé dans
l’obligation d’importer une grande partie des matières premières dont dépendent
ses industries, le pays se doit d’exporter une part substantielle de sa
production nationale. Le Japon a utilisé les énormes excédents commerciaux
accumulés pendant les années soixante-dix et quatre-vingt pour réaliser à
l’étranger des investissements massifs.
En 1996, les pays d’Asie et du Proche-Orient ont représenté environ 42,9 % du
total des importations (48,9 % pour tous les pays en voie de développement) et
39,2 % pour les exportations. Les États-Unis sont les premiers partenaires
commerciaux du Japon, puisqu’ils fournissent 22,3 % des importations et
absorbent 27,8 % des exportations (chiffres de 1997). En Asie et au
Proche-Orient, les principaux partenaires commerciaux du Japon sont la Corée du
Sud, la Chine, Taïwan, Hong Kong, l’Indonésie, l’Arabie saoudite et Singapour.
La part des pays de l’Union européenne, en particulier l’Allemagne, la France et
la Grande-Bretagne, ne représente que 15,3 % des importations et 14,2 % des
exportations du Japon.
6.4 Pour résumer
Le PIB (Produit Intérieur Brut) du Japon est 4 fois plus élevé que celui de la
France, soit 4 841 583 millions de dollars (estimation 2000) et le PIB par
habitants est de 38 160 dollars.
PIB par secteur économique PIB :
part de l'agriculture 1,5 % (estimation 1999)
part de l'industrie 32,1 % (estimation 1999)
part des services 66,4 % (estimation 1999)
Budget de l'État
recettes publiques 892 795 millions de dollars (1993)
dépenses publiques 1 013 103 millions de dollars (1993)
Unité monétaire 1 yen (JPY) = 100 sen 100 ¥
± 0.9 €
Exportations
produits manufacturés (matériel de transport, matériel électrique et
électronique, matériel scientifique, montres et photo, produits de l'industrie
métallurgique et de l'industrie chimique)
Importations
denrées alimentaires, matières premières (bois, minerais et métaux), produits
énergétiques, produits manufacturés
Principaux partenaires à l'exportation
Asie(Corée du Sud, Chine,Taïwan, Indonésie, Arabie saoudite, Singapour),
États-Unis, Union européenne (Allemagne, France et Grande-Bretagne)
Principaux partenaires à l'importation
Asie(Corée du Sud, Chine,Taïwan, Indonésie, Arabie saoudite, Singapour),
États-Unis,Union européenne (Allemagne, France et Grande-Bretagne)
Industries et services
composants électroniques, matériel de télécommunication, construction
automobile, sidérurgie, construction navale, industrie chimique, textile et
alimentaire, imprimerie
Agriculture
Principales cultures : riz, céréales (blé, orge, avoine), canne à sucre, coton
et soie, pomme de terre, patates douces.
Élevage (porcins, volailles). Pêche (parmi les premiers producteurs mondiaux)
Ressources naturelles
hydroélectricité, produits de la mer
7. Défense nationale
En vertu de l’article 9 de la Constitution qui stipule que
« le Japon renonce à
jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation », le pays ne peut
avoir d’armée. Depuis 1954, une force armée, limitée et dépourvue de moyens
spécifiquement offensifs, a néanmoins été reconstituée et baptisée « force
d’autodéfense du territoire ». Ainsi, en 2001, les forces japonaises ont
regroupé 44 200 hommes dans la marine, 45 400 hommes dans l’aviation et 148 700
hommes dans l’armée de terre, soit au total 239 800 hommes. Cette même année,
l’État a consacré 1 % du produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de défense
nationale.
Traditionnellement, depuis la Seconde Guerre mondiale,
les Japonais s’alignent,
en matière de politique extérieure, sur les positions américaines, tout en
conservant une certaine indépendance, voire une certaine neutralité,
particulièrement en Asie. Depuis quelques années, Américains et
Japonais multiplient les déclarations communes afin d’établir une alliance forte
capable de maintenir la paix en Asie. Depuis la révision en avril 1996 et en
septembre 1997 des principes de coopération et de défense réciproque
nippo-américains, cette alliance passe par l’augmentation des forces armées
japonaises.
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